vendredi 7 février 2020

L’effondrement


Après un nouvel été caniculaire, son lot de sécheresses, de catastrophes climatiques et de méga-feux aux quatre coins du globe, l’idée d’un effondrement possible de notre civilisation s’est encore un peu plus imposée dans l’espace médiatique. Les scientifiques continuent d’alerter sur l’effondrement massif de la biodiversité et sur les risques d’emballement climatique tandis que nous continuons à brûler toujours plus de ressources fossiles en attendant un éventuel écroulement de l’économie mondiale.
L’effondrement est-il déjà inéluctable ? Peut-on sauver la civilisation ou faut-il juste préparer l’après ? L’idée même de « croissance verte » est-elle un dangereux oxymore ?
 Parler d’effondrement global, ça ne veut pas dire grand-chose. Ce sont des grandes moyennes abstraites. Je préfère parler d’effondrements au pluriel, qui seront différents selon les régions du monde, les cultures, les problématiques spécifiques et surtout la façon dont les gens s’y seront préparés, ou pas.

La définition que donne Yves Cochet de l’effondrement est très bonne [c’est-à-dire : « Le processus à l’issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne sont plus fournis à une majorité de la population par des services encadrés par la loi », ndlr]. Je le décris pour ma part comme le processus au cours duquel on bascule d’un état d’hétéronomie à un état d’autonomie. Aujourd’hui, 99 % de la population mondiale est hétéronome : elle est tributaire d’approvisionnements en ressources pétro-dépendants et d'un système technocratique, bureaucratique, économique, légal, normatif, social, etc. Il va falloir passer à un système où il faudra être beaucoup plus indépendant pour survivre.
Donc, je suis optimiste quant à notre capacité à créer de nouvelles façons d’être au monde mais, oui, je suis pessimiste face à une civilisation qui est une méga-machine à annihiler le vivant. Son seul avenir, c’est le chaos. Du reste, toutes les civilisations finissent par disparaître. Et là on y est, car nous méprisons et outrepassons les limites planétaires.

Les stratégies et solutions dont on dispose sont toutes à côté de la plaque car elles ne sont pas systémiques, c’est-à-dire qu’elles ne permettent pas de changer le système. Au contraire, en s’attaquant à ses dysfonctionnements sans le remettre fondamentalement en question, elles le perpétuent. Nous avons un certain nombre d’outils qui nous permettraient de répondre, dans une certaine mesure, à la crise climatique où à celle de la biodiversité. Mais ce ne sont que des symptômes. Le changement climatique n’est qu’une conséquence parmi mille d’un problème beaucoup plus profond : la manière dont fonctionne notre civilisation, que certains nomment « thermo-industrielle ». C'est un ensemble de flux thermodynamiques, qui transforment la nature en déchets, pour produire au passage des biens et des services. L’économie circulaire permet des améliorations, mais notre civilisation en elle-même ne peut pas être entièrement circularisée.

« L’effondrement est un processus qui est déjà enclenché »

Il faudrait donc changer de civilisation. Ce ne sont pas des changements via des lois ou des technologies qui la rendront soutenable. Il faudrait opérer une véritable révolution philosophique et anthropologique dans les dix ans à venir… Tant qu’on ne s’attaque qu’aux symptômes, comme le climat, on va vers une série d’effondrements. Ceux-ci ont d’ailleurs déjà commencé : le monde naturel est en effondrement ou en atteinte de limites partout où l’on regarde ; et certaines sociétés en subissent déjà les conséquences. Il n’y aura pas d’événement « effondrement », c’est un processus de descente énergétique et matérielle accompagné de disruptions écologiques, financières, sociales, culturelles, etc., qui est déjà enclenché.

Un des facteurs clés dans les théories de l’effondrement, c’est notre dépendance aux énergies fossiles. Soit que celles-ci entrainent des cataclysmes climatiques, soit que l’effondrement des ressources fossiles exploitables entraîne l’économie mondiale dans sa chute. Les partisans de la « croissance verte » répondent qu’il est possible par une transition rapide de découpler croissance économique et énergies fossiles…

Cette histoire de découplage est un des plus grands dénis de notre temps. On mise l’avenir de tous et de tout sur ce découplage comme s'il était atteignable ! Or, les découplages entre PIB et émissions de gaz à effet de serre ne peuvent être que localisés, dans le meilleur des cas à l’échelle d’un pays, et temporaires. Dans le cas de la France ou de l'Union européenne, les découplages prétendus sont des astuces comptables : ils sont dûs à la délocalisation d'activités émissives. Par ailleurs, ces découplages ne sont que relatifs, c’est-à-dire que l'économie croît plus vite que les émissions, mais celles-ci continuent tout de même de croître. Alors qu’il faudrait un découplage absolu. Mais un découplage absolu et durable à l'échelle mondiale, on ne sait pas faire.

« Nous n’avons ni le temps ni les moyens de sortir de notre dépendance au pétrole »

La raison est notamment que nous avons conçu la plupart de nos infrastructures et organisé nos activités sur la base de l'abondance perpétuelle de pétrole. 99 % des activités humaines impliquent des transports et 97 % des transports dépendent du pétrole. Même si vous faites un footing, sauf rare exception il a fallu du pétrole pour fabriquer vos chaussures et produire la nourriture dont vous brûlez les calories ! Les nouvelles technologies, les énergies renouvelables dépendent de l’extraction de minerais et l’industrie minière ne sait pas fonctionner sans pétrole. Sans parler de notre dépendance au plastique et aux fertilisants qui n'existent eux-mêmes pas sans pétrole. Or, le pic du pétrole conventionnel a déjà été dépassé. Des pénuries se profilent qui vont remettre en question nombre de nos « acquis ». Sans même parler du fait qu’il faudrait s’arrêter encore plus tôt d’extraire les combustibles fossiles pour limiter le dérèglement climatique… Il nous faudrait des décennies dePIB mondial pour sortir techniquement de notre dépendance au pétrole : nous n’avons ni le temps, ni les moyens pour cela.

L’idée qu’une « économie de la connaissance » ou qu’une croissance des services permette ce découplage est illusoire!
Oui et, encore une fois, il ne faut pas se focaliser sur le seul symptôme que sont les gaz à effet de serre. Entre l’activité économique et la dégradation des systèmes de support de vie de la Terre, aucun découplage à l’horizon ! Idem entre croissance économique et prélèvement des ressources. Produire un point de PIB nécessite aujourd’hui plus de matières premières qu’auparavant. C’est ce que montrent les excellents travaux de Jason Hickel et Giorgos Kallis. Ou encore les deux derniers rapports du GIER (Groupe international d’experts sur les ressources) de l’ONU : non seulement il n’y a pas de découplage mais il y a même un « surcouplage » !

Il est irresponsable, pour ne pas dire criminel, de tout miser sur ce rêve de découplage (qui est au cœur de toutes nos stratégies : développement durable, croissance verte, économie circulaire, éco-innovation, etc.). Cette obsession repose sur une double croyance. Un mythe économiciste qui dit que tout doit passer par le marché, que la croissance serait viable et enviable. Certes, la croissance est bénéfique dans certains pays - si le système n’est pas par ailleurs trop inégalitaire ou corrompu.

Mais dans tous les cas, il n’y a plus de corrélation entre économie et bien-être au-delà de 15 000 dollars de PIB par habitant environ. Aujourd'hui, la croissance sert à perpétuer un système finanicer fondé sur la dette, l'enrichissement illimité d'une ultraminorité, la privatisation et la marchandisation de la nature, alors qu'il est au contraire vital d'instaurer des politiques de gestion coopérative des Communs.
L’autre mythe est techniciste, c'est l’idée que la technologie peut régler le problème. Mais ce techno-solutionnisme maintient le système dominant en accumulant des rustines sur un pneu en fin de vie quand on devrait remplacer le pneu par autre chose.
La démocratie peut-elle survivre à l’éclatement du pneu ? Les tensions sociales souvent exacerbées en période de croissance atone seraient-elles gérables en cas de décroissance forcée ?
Ce sera le chaos si on n'anticipe pas cette descente énergétique et matérielle et les ruptures d'approvisionnement qui vont l'accompagner. Mais on peut se préparer pour vivre de manière digne localement. La démocratie, par exemple, fonctionne mal à l’échelle d’un continent ou d’un pays. Le peuple n'a presque aucun levier d'intervention, une majorité de nos élites ne représente pas l’intérêt général, encore moins l'intérêt général durable. Nous ne sommes, de fait, pas en démocratie.
C’est au niveau des territoires - villes ou communautés de communes, bassins de vie - que la démocratie permet d'instaurer des systèmes humains et écologiques viables et vivables. Tout ce qui peut être géré à l'échelle des territoires devrait l'être. Je ne dis pas qu’on va éviter les problèmes. Gérer la raréfaction des ressources va être compliqué. Mais on peut s’y préparer pour amortir la descente. En commençant par construire un nouveau modèle agricole, qui ne dépende plus du pétrole. C'est techniquement faisable et ça limiterait notre insécurité alimentaire.

« Il faut une vraie résistance organisée, comme l’était le CNR »

Il faut construire une multitude de sociétés territorialisées, des réseaux complémentaires, en termes de productions notamment. Une sorte de flottille solidaire de canots de sauvetage reliés entre eux, qui puissent grandir ensemble et être prêts à accueillir les rescapés du grand naufrage lorsqu’il va se produire. Car à mesure que les gens vont comprendre que le navire est en train de couler, de plus en plus vont vouloir le quitter. Il faut alors avoir quelque chose à leur proposer qui tienne la route et fasse sens, pour pouvoir les accueillir, et bâtir ce nouveau système avec le plus de monde possible. On pourra alors peut-être éviter le chaos total.
L’idée est donc de construire une société alternative dès maintenant et de laisser la civilisation s’effondrer toute seule ?
Il est hélas trop tard pour empêcher un dévissage global. Il est néanmoins vital de s’engager contre cette méga-machine, d'entrer en résistance. Je parle d’une vraie résistance organisée, comme l’était le Conseil national de la Résistance. Il est temps de faire ce qui est juste et légitime, au-delà de ce que le régime de domination en place tolère. Ce système obsolète est désormais toxique. La désobéissance civique qui émerge est nécessaire, mais il faut aller beaucoup plus loin. Nous devons à tout prix stopper les activités les plus nuisibles, qui anéantissent les conditions de vie pour les générations présentes et futures.
Je sais qu'un tel discours peut sembler radical, pourtant il ne participe ni de l’idéologie, ni de l’activisme de ma part. Faire une « transition » sans entrer en résistance, ça ne permettra pas d'éviter le chaos. L’analyse rigoureuse de la situation conduit à cette conclusion rationnelle. Les élites ne comprennent pas la nature systémique du problème, ne comprennent rien à la science et s’en foutent. Elles sont toutes issues du même moule dogmatique, vouloir les convaincre est peine perdue.

« Les forces de vie doivent réaliser qu’on est en guerre contre des forces de mort »

Nous sommes dans un monde dominé par des oppresseurs, technologistes, libéraux voire libertariens, qui ne veulent pas admettre qu’il y a des limites et accusent de « dictature verte » ceux qui ne font qu’alerter sur les implications des franchissements de seuils en cours. Ils encouragent un système qui dégrade tellement les conditions de vie sur Terre qu’on ira vers une vraie dictature à cause d’eux, plutôt que de décider démocratiquement aujourd’hui quelles limites on se fixe… Il y aura des pénuries demain, donc des violences, donc des voix qui s’élèveront pour proposer plus de sécurité en échange de nos libertés : on va vers des totalitarismes un peu partout. Et le système ne changera pas de lui-même, il est conçu pour se protéger. Les forces de vie doivent réaliser qu’on est en guerre contre des forces de mort.
La société semble très loin d’une telle mobilisation, même si les actions de désobéissance civile se multiplient, cela ne concerne qu’une infime part de la population…
Pour que ça prenne, il faut inspirer. Les récits ont un rôle majeur à jouer. C’est aussi une guerre des récits qui a commencé. Il faut lutter contre deux types d’imaginaires différents. D’une part, celui de la continuité, du business as usual, qui veut que la croissance continue. Et d’autre part, celui des gens qui ont conscience que ça ne va pas pouvoir continuer mais qui s'engagent dans des logiques bellicistes, des replis identitaires ou des dérives mystiques pernicieuses.
Face à une perte de repères globale, écologique, démocratique, socioculturelle, il faut donc produire d’autres imaginaires, dans le rapport à la nature et entre les humains. Il faut que les gens bien intentionnés, c’est-à-dire qui veulent œuvrer au bien-être durable du plus grand nombre, produisent enfin ces nouveaux récits, face à ceux qui, déjà, contaminent les inconscients.
Les 200 personnalités qui ont lancé, cette année à Cannes, un appel à créer de nouveaux récits du futur, ne s’y sont pas trompées. Mais sans une forme d’encadrement, de formation ou de coordination, le risque, c’est de ne générer qu’un immense flou artistique.

Des artistes ont la capacité de raconter de belles histoires mais n’ont pas une compréhension fine du problème, ni de la nécessité d'apporter des réponses systémiques, ni de la psychologie des foules, ni de la sociologie des mobilisations. On va se retrouver avec des récits incompatibles entre eux, qui simplifient à outrance, qui ne donnent aucune vision claire et qui risquent fort de créer de la confusion et donc de l’inaction.

Il faudrait coordonner et organiser collectivement la construction de ces récits ?
Il faudrait un mouvement coordonné d’artistes qui intègrent un certain nombre d'éléments clés aux récits : la descente énergétique et matérielle, l’organisation territoriale d'une résilience digne, les errements techno-solutionnistes, etc. Il faut que les storytellers acceptent de travailler avec des experts pour se former et qu’un mouvement émerge qui crée des histoires à l’intérieur de ce « cahier des charges ». Ce qui n’empêche pas d’avoir une multiplicité débridée de styles et de formats.
Il faut aussi se débarrasser des lieux communs qui pourrissent les récits. J’en note trois. D’abord l’idée qu’il faut être positif pour ne pas démobiliser. C’est faux : on peut être inspiré par le beau, le juste ou le noble comme par un sentiment d’indignation ou de colère. Les émotions peuvent être saines, qu’elles soient positives ou négatives.

« La peur peut être libératrice quand elle pousse à trouver des solutions »

Deuxièmement, il faudrait forcément susciter de l'espoir et du désir. Ça peut marcher mais attention à ne pas se tromper d’espoirs et de désirs. Les désirs doivent être variés, sinon on fait de l’entre-soi, et les espoirs doivent être lucides. Hélas les maniaques de l’espoir diffusent pléthore de « solutions » qui participent à donner de faux espoirs, qui démobilisent à moyen terme quand on réalise que ça ne marche pas.
Et troisièmement, il y a l’idée qu’il faudrait absolument éviter de faire peur. Mais la peur est indispensable. Il est temps de prendre les gens pour des adultes : la peur est libératrice quand elle pousse à trouver des solutions pour la dépasser. Le mouvement des Villes en transition est constitué de gens qui ont compris les enjeux et ont fait quelque chose de leur peur. Et, cerise sur le gâteau, en plus de créer de la résilience, ce passage à l’action crée de la cohérence. Il est passionnant et rend heureux.
Reste la même question : comment diffuser ces récits et pousser massivement à l’action au-delà des petites minorités déjà sensibilisées à ces enjeux ?
Il faut activer le désir mimétique des gens. Pour atteindre un jour la masse critique, il faut des pionniers et des icônes qui acceptent d’être mis en scène pour montrer que les nouvelles façons de faire sont enviables. Cela passe par un décloisonnement des individus. Il faut que les penseurs, les acteurs et les artistes collaborent créativement.
Et il faut des icônes pour s’adresser à toutes les franges de la population. Ron Finley, par exemple, le « gangsta gardener ». C’est un éducateur de rue dans les quartiers défavorisés de Los Angeles. Il s’est mis à cultiver des légumes sur son trottoir et a refusé d’obéir quand la municipalité l'a sommé d’arrêter. Il est allé en procès et les jeunes avec qui il travaillait l'ont soutenu. Conséquence : faire pousser des légumes est devenu un acte de rébellion contre le système pour des jeunes en perdition qui ont troqué leurs armes à feu pour des outils de jardinage ! Il faut des nouveaux héros, qui incarnent de nouvelles hiérarchies de valeurs et parlent aux gens. Ces histoires seules ne changeront pas le monde, mais elles favoriseront l'accélération des actions concrètes dont nous avons désespérément besoin.

jeudi 6 février 2020

La folie de la viande

Jamais nous n’avons produit et consommé autant de viande qu’aujourd’hui. En 2017, 323 millions de tonnes ont été produites dans le monde, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Chaque année, ce sont 65 milliards d’animaux qui sont tués (soit près de 2 000 animaux… par seconde) pour finir dans nos assiettes. Une production massive qui n’est pas sans conséquences sur notre environnement.
La production de viande a dépassé 300 millions de tonnes annuelles il y a quinze ans
L’élevage responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre
La viande, plus que tout autre aliment, coûte cher à la planète. Le dernier rapport de la FAO, publié en 2013, estime que l’élevage de bétail dans le monde était responsable, en 2005, de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique, c’est-à-dire liée aux activités humaines, sur la planète : cette activité émet environ 7 milliards de tonnes de CO2 par an, soit plus que les Etats-Unis et la France réunis. La production et la transformation des aliments pour les bêtes représentent 41 % des émissions attribuées à l’élevage ; la fermentation entérique (les rots) 44 % ; et 10 % sont dues au stockage et au traitement du fumier. Le reste est attribuable au transport de la viande produite.
Toutes les viandes n’ont toutefois pas un coût égal et certaines sont plus gourmandes en ressources que d’autres. C’est le cas du bœuf ou de l’agneau, les viandes dont la production est la plus émettrice de gaz à effet de serre.
Un kilogramme de viande bovine équivaut à une émission de 27 kg de gaz à effet de serre (GES, en équivalent CO2), tandis que produire la même quantité de viande d’agneau émet 39 kg de GES. Bien loin devant le porc (12,1 kg), la dinde (10,9 kg) ou le poulet (6,9 kg).
L’agneau et le bœuf sont les viandes les plus émettrices
La viande bovine représente 41 % des émissions dues à l’élevage de bétail (74 % lorsqu’on prend en compte la production de lait), alors qu’elle ne représente que 22 % de la consommation totale de viande.
En comparaison, le porc, viande la plus consommée au monde (36,3 % de la consommation), ne représente « que » 9 % des émissions. Même chose pour le poulet qui, bien qu’il soit également très consommé (35,2 % de la consommation mondiale de viande), n’est responsable que de 8 % des émissions de GES attribuées à l’élevage de bétail.
Les bovins sont surreprésentés dans les émissions de GES
Le porc et le poulet, bien que viandes moins émettrices, posent d’autres problèmes à l’environnement, dus aux élevages industriels, notamment en termes de pollution des eaux. Le régime très riche en nutriments des animaux entraîne un taux d’azote supérieur à la normale dans les eaux rejetées et peut entraîner des problèmes de santé publique autant que la prolifération indésirable d’algues et de la population microbienne des eaux, perturbant ainsi les écosystèmes marins.
Si la production de viande, combinée à celle de produits laitiers, émet la moitié des gaz à effet de serre liés à l’alimentation, elles ne représentent pourtant à elles deux que 20 % des calories ingérées au niveau mondial.
La production de viande, gourmande en eau et en céréales
La production de viande est également très consommatrice d’eau. En élevage industriel, la production d’un kilo de bœuf absorbe par exemple 13 500 litres d’eau, bien plus que pour le porc (4 600 l) et le poulet (4 100 l). C’est aussi bien plus élevé que la quantité nécessaire à la culture de céréales, telles que le riz (1 400 litres), le blé (1 200 l) ou le maïs (700 l).
Une étude parue en 2013 note que l’« empreinte eau » des Européens liée à leur alimentation pourrait baisser de 23 % à 38 % en diminuant ou supprimant la part de la viande dans les repas.
Près de 40 % des céréales produites et récoltées dans le monde servent à nourrir le bétail
L’élevage est également un gros consommateur de céréales. Près de 40 % des céréales produites et récoltées dans le monde servent directement à nourrir le bétail. Actuellement, cela représente au niveau mondial 800 millions de tonnes, soit assez pour nourrir trois milliards et demi d’êtres humains. Là encore, la viande de bœuf est la plus gourmande. Pour chaque kilo produit en élevage industriel, ce sont de 10 kg à 25 kg de céréales qui sont consommés.
Un investissement en production céréalière très peu rentable, puisqu’il faut de neuf à onze calories végétales pour produire une seule calorie de viande de bœuf, cinq à sept pour produire une calorie de viande de porc et trois à quatre pour le poulet.
L’élevage grignote aussi la forêt amazonienne
Gourmande en eau et en céréales, la production de viande l’est aussi en terres. La FAO estime que 70 % de la surface agricole mondiale est utilisée soit pour le pâturage du bétail, soit pour la production de céréales destinées à les nourrir.
Le manque de terres agricoles pousse aussi à la déforestation : 91 % des terres « récupérées » dans la forêt amazonienne servent ainsi aux pâturages ou à la production de soja qui nourrira plus tard le bétail. Et moins de forêt, c’est moins d’émissions de dioxyde de carbone absorbées.
Une hausse de 60 % de la production d’ici à 2080
Passée de 70 millions de tonnes en 1961 à 330 millions en 2018 par l’industrialisation massive de l’élevage, qui a accompagné l’élévation du niveau de vie des pays occidentaux débutée après la seconde guerre mondiale, la production de viande devrait continuer à croître dans les décennies qui viennent, notamment dans les pays émergents. Elle pourrait atteindre au moins 524 millions de tonnes en 2080, selon les projections réalisées par la FAO, un bon de presque 60 %.
La production de viande pourrait augmenter de 58 % d'ici à 2080
● Population : 9,80 milliards d'habitant
● Production de viande : 457,20 millions de tonnes
Source : World agriculture towards 2030/2050, The 2012 Revision. FAO & ONU
En France toutefois, comme dans d’autres pays occidentaux, la consommation de viande baisse régulièrement. Là où elle représentait 23,7 % du panier alimentaire moyen des Français en 1960, la viande représente désormais 20,4 % du même panier, selon une enquête de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

lundi 3 février 2020

Séjour Immersion Nature et en soi

Au contact de la nature et des éléments, logé dans une cabane de "trappeur".
 Pour pouvoir être attentif à ce que notre corps et notre esprit nous disent, il faut pouvoir se reconnecter à soi. Cette reconnexion est fondamentale pour (re)trouver un équilibre dans notre vie et maintenir notre capital santé. C’est ce constat –déjà bien connu –qui nous a incités à créer des séjours de reconnexion qui vont aider les participants à (re)faire connaissance avec eux-mêmes grâce à une vie simple, sobre, rustique et grâce à la nature et à son « pouvoir » du lâcher prise.
Synthèse du programme proposé  :  3 participants par session
Pour qui ?
⦁ Pour vous tout(e) seul(e)
⦁ Pour les couples ou la famille qui ont besoin de se retrouver
⦁ Ou accompagné(e) de vos très bon(s) ami(e)s
Pour quels bénéfices ? ....C'est vous qui verrez ! :
⦁ Pour se ressourcer, se déconnecter, un pas de coté.
⦁ Pour l'aventure
⦁ Pour faire le point avec soi-même
⦁ Pour se reconnecter avec son esprit et son corps
⦁ Pour aider à une transition vers autre chose
⦁ Pour avoir les idées plus claires
⦁ Pour rééquilibrer ses émotions ⦁ Pour diminuer les stress et les tensions
Comment :
 ⦁ En s’immergeant dans notre nature préservée. (Le parc naturel de l'Aubrac, Ecologite Sarbonnel 10 ha, zone Natura 2000...)
⦁ Dans un lieu à l'écart de la vie frénétique. (Vie en mode "trappeur", dans une cabane, dans les bois.) ⦁ En sortant de sa zone de confort (Pas d'internet, Repas végétarien, Bains froids en torrent, bain nordique 40°c, marche pieds nus...)
⦁ En entrant en résonance vibratoire avec la forêt mystérieuse , les ruisseaux impatients, la rocaille puissante et les autres participants. (Méditation sauvage, Câlins aux arbres majestueux, Observation des animaux et des étoiles, randonnées en conscience, Chants vibratoires improvisés, cercle de parole, d'écoute, Bol tibétain...)
⦁ En se formant ( Bienfait des plantes et Alimentation santé par l'asso "La bulle de Sophia",
. Poêle fusée, toilettes sèches, phyto-épuration, chauffe-eau solaire, végétarisme...par Thierry.)
L' Accompagnateur: ( vidéo de mes aventures: https://www.youtube.com/channel/UCmtdNirvxYC74vNmWrsPiwQ?view_as=subscriber
Thierry:" je vais vivre ce séjour avec vous et après on sera frères"
"J'ai acheté le lieu il y a 22 ans en ruine, pas de route, pas de toit, des murs écroulés…. j'ai tout restauré moi même. J'aime la montagne, le parapente, les bivouacs, j'écris, je chante… j'aime l'engagement et repousser mes limites. Mais j'aime surtout les gens, je les accueille comme ma famille. Je suis un écolo-joyeux-pratiquant. Je suis très heureux de vivre et travailler avec Annie dans ce paradis..! A l'écart de la vie frénétique, nous jouissons de la quiétude du lieu et de la belle énergie des rencontres…
Dates des prochains séjours 2020 : ⦁ 9,10 et 11 Mars ⦁ 16,17 et 18 Octobre ⦁ 6,7 et 8 Novembre ⦁ 11,12 et 13 décembre
INFORMATIONS PRATIQUES:
 Le public : Tout public à partir de 13 ans.
 Personnes à mobilité réduite :l‘accompagnement de personnes à mobilité réduite nécessite un matériel dont nous ne disposons pas à l’heure actuelle. Nous sommes au regret
de ne pouvoir les accompagner.
Le lieu : l’Ecologite Sarbonnel ( Altitude 950m) :Au centre du  parc naturel de l'Aubrac, dans le périmètre Natura 2000.
C’est un lieu écologique dont la vocation est d'accueillir: pèlerins sur le chemin de Compostelle, randonneurs sur le tour de l'Aubrac ou vers St Guilhem… Touristes en quête de calme. Stages divers dédiés aux activités de ressourcement et de bien-être, et à la transmission de savoir-faire et de savoir-être. C’est le cadre idéal pour retrouver équilibre et sérénité.
 La cabane de "trappeur":
 Nous aimons et vivons en harmonie avec la nature. Notre électricité est 100% renouvelable, nous sommes autonome en eau, nos toilettes sèches, nos eaux sales sont traitées par phyto-épuration, notre jardin est bio... Nous sommes végétariens, nous sommes humains.. Dans notre réserve naturelle de 10 hectares, nous cultivons l'art de vivre simplement et nous sommes très heureux..!
Adresse: ECOLOGITE SARBONNEL Thierry & Annie NOGUERO
12470 St Chély d'Aubrac 05.65.44.81.89     07.85.19.46.40 Accès :
Par train : Nous pouvons venir vous chercher à la gare de Aumont-Aubrac ou Rodez et vous y ramener en fin de séjour. Une participation de 30 € vous sera demandée pour l’aller-retour.
Par voiture : itinéraire https://gitesarbonnel.jimdofree.com/nous-trouver/ Si vous êtes perdu, si vous ne trouvez pas, appelez-moi au 07.85.19.46.40
Les repas : Ils sont pris en commun le matin, midi et le soir. Les menus sont de type végétarien. Les légumes ou conserves sont issus de notre jardin, le reste est bio. Nota : Il faudra nous signaler les éventuels régimes et/ou restrictions alimentaires ! Les pauses du matin et de l’après-midi comprennent une collation qui est comprise dans le prix du séjour.
Animaux de compagnie : Nos amis les bêtes sont évidemment acceptés ( sauf les éléphants).
Les horaires (adaptables): 48 h
⦁ Début le vendredi 14h (*)
⦁ Fin le dimanche 14h (**)(***)
(*) Possibilité d'arriver sur place le jeudi soir –supplément de 20 € (petit-déjeuner compris).
Heure maximale d’arrivée la veille du séjour (J-1) : 22h30.
 (**) Possibilité de rester dormir sur place le dimanche soir –supplément de 20 € (petit déjeuner compris).
 (***) Possibilité de rester dormir tant que vous voulez, c'est notre métier.
Le tarif : Il est proposé à 170 € par personne.
Le séjour comprend :
⦁ L'encadrement et les conférences
⦁ les 2 nuits en Cabane de "Trappeur" (couchettes 1 places) (*)
⦁ les 2 repas de midi (samedi et dimanche)
⦁ les 2 repas du soir (vendredi et samedi )
⦁ les 2 petits déjeuners, apéro, gouters et collations diverses...
⦁ les balades accompagnées et commentées
⦁ Le bain nordique 40°c
⦁ un bon d’achat de 20 € valable 1 an pour votre prochaine visite ou à offrir. (*)
Nous serons 4 maximum.
Nombre de participants: 2 minimum, 3 maximum .
Equipement à prévoir : 
⦁ Votre bonne humeur
⦁ Chaussures de marche
⦁ Vêtements confortables pour la marche (ce ne sera pas un défilé de mode !)
⦁ Vêtements de pluie et chaud, bonnet (nous sommes en Aubrac, tout de même !)
⦁ Gourde , lampe, maillot de bain, serviette bain, gant de toilette…
⦁ un petit sac à dos
⦁ Sac de couchage ou sac à rêves ( il y a des couvertures dans la cabane)
Niveau  : Les balades ne présentent aucunes difficultés techniques. Elles sont accessibles à tous le monde. Aucun niveau physique n’est requis si ce n’est être en mesure de se promener pendant 2 heures en terrain varié. Les baignades en torrents sont fraiches, le coeur doit bien être accroché et le cerveau en mode off.
 La vie en cabane de "trappeur" est rustique : Peu d'intimité, besoin dans la nature, toilette au gant. Dans un esprit ouvert et bienveillant, ce séjour est accessible à tous, aucune activitée n'est obligatoire.Les sanitaires du gite seront accessibles pour les plus délicats. J'ai à coeur d’en faire ensemble un moment de partage, de sérénité, de joie et  de ressourcement.
Réservations et informations: Thierry Je serais votre référent avant, pendant et après le séjour.
 Vous pouvez m’appeler au 07 85 19 46 40 pour les réservations et pour toutes questions relatives à votre séjour.
 Site:   https://gitesarbonnel.jimdofree.com/
Email:   gitesarbonnel@gmail.com
Pour recevoir : ⦁ les conditions générales ⦁ le bon d’inscription

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